Le Paris des grands hommes est une application mobile qui guide les utilisateurs dans Paris, sur les traces des hommes et des femmes illustres.
Pour chaque personnalité, une carte est proposée, indiquant les lieux qui ont marqué son existence, ou servi de cadre à un épisode ordinaire de sa vie.
Nous ne faisons pas de tri entre la grande histoire et la petite anecdote. Chacune a sa poésie. Si vous partez sur les traces de Balzac, vous pourrez découvrir, par exemple, la maison bucolique où il écrivit une partie de la Comédie Humaine, sur les hauteurs de Passy, tout comme l’emplacement de la pâtisserie du boulevard des Italiens, où, le 10 avril 1839, il croisa par hasard Stendhal et le complimenta sur sa Chartreuse de Parme. Pareillement, si vous décidez de suivre Verlaine, vous le retrouverez dans les anciens locaux du Rat Mort, place Pigalle, où il avait l’habitude de boire avec Rimbaud, mais aussi, plus trivialement, dans la rue Montmartre où, le 24 juillet 1890, alors que le poète approchait de la fin de sa vie, Pierre Louÿs l’a croisé titubant d’ivresse.
Chaque lieu est accompagné d’une description qui inclut, autant qu’il est possible, les témoignages des personnalités elles-mêmes ou des témoins de leurs vies, rendant compte de leur présence. Vous découvrirez ainsi Berlioz racontant comment il s’est endormi sur une table du Cardinal (1, boulevard des Italiens) en 1827, les frères Goncourt analysant l’attitude de Baudelaire au café Riche (16, boulevard des Italiens) en 1857, Rimbaud décrivant sa chambre à l’hôtel de Cluny (8, rue Victor Cousin) en 1872, Simone de Beauvoir esquissant l’ambiance du café de Flore (172 boulevard Saint-Germain) dans les années 1940, et bien d’autres.
Nous avons d’une part recueilli une foule d’images d’archives, et d’autre part photographié abondamment le Paris actuel, afin de vous permettre de comparer les images des lieux tels qu’ils étaient avant et tels qu’ils sont aujourd’hui. Charme de la technologie : un petit « swipe », un glissement du doigt sur l’écran vous permet de sauter d’une époque à l’autre.
Vous y verrez des lieux qui n’ont pas changé d’un pouce, comme le Jardin du Luxembourg des années 1840, où Banville raconte s’être lié d’amitié avec Baudelaire. Et d’autres qui n’existent plus comme la rue de la Vieille-Lanterne, où l’on trouva Nerval pendu, un matin d’hiver, en 1855. Un code couleur bleu et gris donne la distinction.
Les férus d'histoire y trouveront matière à étoffer leur érudition, mais cela n’est pas l'intérêt principal de cette application. Nous avons moins voulu créer des promenades éducatives que des promenades poétiques, où il s’agit non pas de s’instruire, mais de voir et de sentir. Voir, en imagination, les ombres des grands hommes et des grandes femmes qui sont passés où nous passons. Sentir les émotions qu'ils ont eux-mêmes ressenties dans ces lieux : la joie de Molière enfant, allant voir des pièces de théâtre à l’hôtel de Bourgogne, rue Étienne Marcel ; l’inquiétude de Dumas à vingt ans, quand, monté de sa province, il frappait à la porte du général Foy, rue de la Chaussée-d’Antin, espérant obtenir un quelconque emploi ; la fièvre enthousiaste des partisans d’Hernani à la Comédie-Française, le 25 février 1830… Sentir aussi le passage du temps, la densité historique et humaine des pierres, le poids de notre héritage…
Nous vous invitons à nous dire ce que vous en pensez, soit dans les commentaires, soit en nous envoyant un mail à cette adresse : contact@leparisdesgrandshommes.fr
Nous vous souhaitons une bonne promenade !